

Soutenir la recherche sur les cellules souches adultes
Actualités 2017
Prix et bourse

PRIX MARION ELIZABETH BRANCHER 2017
Le prix Marion Elizabeth BRANCHER a été attribué à :
Madame France DIERICK, post-doctorante au sein de l’équipe du Docteur Stéphanie LEHOUX au Lady Davis Institute for Medical Research (Université McGill – Montréal).
Présentation de France DIERICK
Lauréate du prix Marion Elizabeth BRANCHER 2017
"Fille d’infirmier, les domaines de la biologie et de la médecine ont été dès mon plus jeune âge au coeur des discussions familiales.
Marquée, au cours de mon enfance, par les conséquences tragiques des maladies cardiovasculaires, je décide, en 2011, de me spécialiser en physiologie/physiopathologie.
Je rencontre à Paris le Docteur Sophie Nadaud et choisit de travailler avec elle sur l’hypertension artérielle pulmonaire, une maladie rare certes, mais si fascinante par son contexte inflammatoire, son remodelage vasculaire, et intrigante car sans réelle origine connue à ce jour.
En 2012, je décroche une bourse du Ministère, ce qui me permet de continuer en thèse à ses côtés. Pendant trois ans, ce projet de recherches doctorales m’a permis d’être à l’interface entre cette
maladie et le merveilleux «bazar» des progéniteurs vasculaires,
thématique qui offre des perspectives nouvelles pour cette pathologie encore sans traitement curatif.
Ces années de doctorat furent extrêmement formatrices et se sont conclues par la publication de mon article dans une très bonne revue scientifique en janvier 2016.
Depuis avril 2016, je suis en post-doctorat dans l’équipe du Docteur Stéphanie Lehoux, à Montréal. Après avoir appréhendé une maladie microvasculaire rare, je me tourne vers l’une des premières causes de décès au monde, avec un projet de recherche dans le contexte de l’athérosclérose. J’espère ainsi approfondir mes connaissances en immunologie et pathologie macrovasculaire.
A long terme, je souhaite acquérir un bagage scientifique de qualité, à l’interface entre le système cardiovasculaire et le vaste domaine des cellules souches/progénitrices vasculaires, dans l’optique d’apporter «ma petite pierre à l’édifice»."
Présentation des travaux de France DIERICK
à destination du grand public
"Depuis maintenant plus de dix ans, la recherche sur les cellules souches suscite un réel engouement et fait naître le magnifique espoir de booster ces cellules pour régénérer, ou même «construire» des organes.
Cependant, il existe un envers du décor. En parallèle de ces avancées, plusieurs équipes de recherche ont mis en évidence la présence de nombreuses niches de cellules souches adultes dans l’ensemble du corps humain. Ces niches permettent de renouveler, «nourrir», et ainsi veiller au bon fonctionnement de chaque organe. Or, des débordements peuvent avoir lieu en fonction du micro-environnement de ces cellules (inflammation, manque d’oxygène, …).
Au cours de mon doctorat, nous avons mis en évidence l’une de ces niches dans les poumons de souris, rat adulte et humain. Ces cellules progénitrices ont pour rôle de contribuer au bon renouvellement de la couche musculaire des petits et moyens vaisseaux pulmonaires, en se transformant en cellules musculaires.
Dans le cadre de nos modèles expérimentaux d’hypertension artérielle pulmonaire chez le rat et la souris, nous avons montré que ces cellules progénitrices prolifèrent et participent à la néo- ou hyper-muscularisation des petits et moyens vaisseaux pulmonaires, conduisant à une rigidité vasculaire caractéristique de l’hypertension artérielle pulmonaire, et aboutissant à une insuffisance cardiaque droite.
Alors qu’à l’heure actuelle il n’existe aucun traitement curatif contre cette maladie, ces travaux de recherches permettent d’appréhender l’impact du micro-environnement sur les cellules souches/progénitrices adultes ; d'identifier des pistes thérapeutiques potentielles pour freiner la prolifération et/ou la transformation de ces cellules en conditions pathologiques ; et encouragent à poursuivre les recherches sur ce versant encore peu exploité dans le cadre de l’hypertension artérielle pulmonaire."
Présentation des travaux de France DIERICK
à destination du monde scientifique
"L'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) est caractérisée par une atteinte progressive et chronique des vaisseaux pulmonaires, entraînant une augmentation des résistances vasculaires pulmonaires.
Mes travaux de doctorat ont eu pour but de comprendre l'implication des progéniteurs vasculaires dans le remodelage et dans la néomuscularisation des vaisseaux pulmonaires, caractéristique de l'HTAP.
Une nouvelle population de cellules progénitrices positives pour le marqueur PW1, récemment identifiée dans les tissus adultes, a la capacité de se différencier en cellules musculaires lisses. Notre hypothèse a donc été que cette population progénitrice pourrait être recrutée, se différencierait en CMLs et participerait ainsi au remodelage vasculaire au cours de l'HTAP.
Nous avons mis en évidence la présence de trois populations progénitrices PW1+ dans le poumon de souris, capables de se différencier en cellules musculaires lisses vasculaires. Les cellules PW1+ sont résidentes et sont mobilisées dans 2 modèles d'HTAP ; leur recrutement est précoce, dès 4 jours d'hypoxie chronique chez la souris ; le nombre de cellules PW1+ est augmenté chez le rat traité à la monocrotaline. Des résultats préliminaires suggèrent une implication de la voie CXCR4 dans ce recrutement des progéniteurs PW1+. Chez le patient HTAP, les cellules PW1+ sont très nombreuses dans les lésions artérielles, leur isolement par FACS est en cours de développement.
Cette meilleure compréhension des mécanismes de mobilisation des progéniteurs vasculaires permet d'identifier des pistes thérapeutiques potentielles, et d'encourager à poursuivre les recherches sur ce versant cellulaire encore peu exploité dans cette maladie."
BOURSE DOCTORALE 2017
La bourse doctorale 2017 a été attribuée à :
Madame Charlotte SARRE, qui effectuera ses travaux de thèse sous la direction du Docteur Farida DJOUAD au sein de l’équipe "Biologie des cellules souches adultes et médecine régénératrice" de l'Institute for Regenerative Medicine & Biotherapy (IRMB - Montpellier), en collaboration avec l'équipe du Docteur Stéphanie Barrère-Lemaire de l'Institut de Génomique Fonctionnelle (IGF - Montpellier).